Après avoir sympathisé avec un couple venu faire escale à Saint-Pierre-Et-Miquelon, les deux jeunes navigateurs, Maroussia et Max, sont repartis sur leur bateau “Lalila” avec la promesse de revenir.
J’ai encore dans le coeur comme une empreinte, le goût de leur simplicité. Cette photopoésie #014 est pour eux. Elle les attend dans une boite à leur retour.
L’océan, par pudeur, a posé sur les flots Un voile de douceur, salé tel un sanglot. Et tandis que tu glisses au travers du brouillard, Je sens comme une drisse lever mon étendard. Il me faudra tenir au vide de l’absence, Garder le souvenir, oublier la distance. Il me faudra subir les goélands moqueurs, Dont les cris sont des rires : ils me vrillent le cœur. Et tandis que tu passes, à l’abri de la digue, Le bateau Terre-Neuvas bordant l’anse à Rodrigue, J’entends tous les oiseaux me sonner l’hallali Que me renvoie l’écho : Lalila est partie.