Le funambule
Sous un ciel craché dans la lumière grise Où vivent réfugiées les pensées éphémères Que les biens-penseurs récusent et égrisent Navigue en solitaire le chercheur de chimères Artiste funambule à son art opprimé Sous les regards incrédules qui attendent Que tombe l’acrobate à la vie périmée Lui qui n’a plus à perdre pour qu’on l’entende Sous ses pieds le filin aux côtés l’abime Il n’a d’autre choix que de suivre sa route Un pas après l’autre comme aux vers la rime L’esprit libre oui mais le coeur en déroute
Extrait de Le supplice des sentiments