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C’est par la fin que tout a commencé. J’ai découvert Angelo Casilli avec son deuxième ouvrage, Les 10 petits pions, et force est de constater que la règle du premier souvent meilleur que le second est de mise ici. Pour autant, avant de plonger au fil des pages, il convient de poser à la manière d’un axiome de mathématiques, un décor, un cadre qui nous permettra d’entrer dans le roman, en mettant de côté une imperfection qui ne gâche en rien la qualité du récit.

J’avoue avoir pris quelques libertés quant au fonctionnement d’une brigade criminelle. Après tout, le but principal d’un roman n’est-il pas avant tout de divertir ? J’espère dans ce sens y avoir réussi.

Angelo Casilli, Le Tueur Invisible

En préambule de son roman, Angelo Casilli écarte donc de ce fait tout jugement hâtif sur son ouvrage. Il fait bien, car il a tout à fait raison. Et quant à sa question, tout comme pour son espérance, on ne peut répondre que par l’affirmative. Car oui, il y a des dialogues qui sonnent un peu faux, des raccourcis, mais somme toute on se laisse prendre au jeu, facilement. En prenant son roman pour ce qu’il est, un polar sympathique avec une intrigue intéressante. Il en ressort une lecture agréable et un réel plaisir à suivre cette enquête pleine de rebondissements.

La personnalité du flic, sous les traits du commissaire Jack Lewis, fait un peu déjà-vu, voire verse dans le cliché. Pour autant, peut-on lui en vouloir quand des auteurs spécialisés dans le genre les placent eux-mêmes dans leurs récits en toute connaissance de cause ? Celui auquel je pense particulièrement est carrément un ancien flic de La Crim qui a vu ses ouvrages portés sur un écrans blanc et dans des salles combles. Non la seule chose qui m’a dérangé dans le roman d’Angelo Casilli est le nom de la ville : Antaville. Ça fait un peu nanar, on sait que son pseudonyme sur les réseaux sociaux est @antalmos, cela dessert un peu le récit.

Est-ce donc là tout ce qui m’a réellement dérangé dans Le tueur invisible ? Oui.

Oui, ce premier roman d’Angelo Casilli est de bonne facture. Il est écrit avec suffisamment d’intelligence pour que l’on ait envie de tourner les pages, pour que l’on se prenne au jeu de l’intrigue et que l’on se fasse berner tout autant que le commissaire et son équipe. Sadique à souhait, le criminel tout comme l’auteur, nous emmènent à les suivre dans cet univers qui pourrait bien figurer au catalogue des entreprises de streaming qui souvent nous infligent de bien pâles navets, bien moins intéressant que Le tueur invisible.

Je vous recommande donc largement ce polar, et enjoins même Monsieur Casilli à nous faire replonger dans les enquêtes du commissaire Lewis. Personnellement je serai assez friand d’un antépisode à ce roman, voire une prélogie, mais qu’il nous offre d’autres volumes.

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