À l’heure où s’emmitoufle, au-devant de la nuit,
Le fier imperturbable à la pointe aux canons,
Je viens souffler la flamme de mon lanternon
Quand s’allume la sienne au vent de mon ennui.
Tout au loin se dessinent, sur l’île aux marins,
Des souvenirs fantômes en sculptures de brume,
Et je songe à flotter, comme le font les grumes,
Transporté par les flots, inerte et ivoirin.
Juste à côté du phare, repliés sur eux-mêmes,
Les goélands moqueurs m’observent en silence.
Ont-ils senti en moi toute l’ambivalence ?
Sont-ils prêts à chanter mon denier requiem ?
Un battement de pas s’approche lentement.
Un promeneur nocturne, un bon samaritain ?
Sa visite opportune reporte au lendemain
Toute l’indécision de mon comportement.
Cette œuvre photopoétique va être déposée près du phare de la pointe aux canons à Saint-Pierre. Oui, c’est bien celui illustrant le poème.
Retrouvez l’ensemble de mes photopoésies, ainsi que d’autres textes sur mon espace Panodyssey.
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